06/03/2013

Quand Michel Rocard évoque le financement du déficit de l'État avant 1973

Michel Rocard a pensé juste; mais l'interprétation faite par l'auteur de l'article et les commentaires des lecteurs sont erronés. Avant 1973, lorsque l'État avait épuisé ses recettes de taxation, il présentait ses échéances de dépenses supplémentaires à la Banque de France et celle-ci imprimait les billets nécessaires pour que l'État honore les paiements pour couvrir ces dépenses. Si on avait continué ainsi dit l'article, la dette de la France aujourd'hui ne serait que de 16% du PIB. C'est vrai. Interprétation, donc la dette n'est qu'artificielle, on aurait pu continuer ainsi indéfiniment. Vrai aussi... mais l'État aurait dû gérer la masse monétaire supplémentaire, la dépréciation de la monnaie qui en aurait résulté, l'inflation, la perte de compétitivité vis à vis du monde extérieur, et les dévaluations de la monnaie qu'il aurait fallu faire pour y remédier. L'excès de dépenses par rapport aux recettes de taxation était donc restreint par les conséquences cachées de la création monétaire à partir de rien. On aurait été contraint de réduire les déficits soit en augmentant les taxes soit en réduisant les dépenses soit en combinant les deux... Suite...

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