26/09/2016

La situation économique française s'aggrave pour plus d'1 Français sur 2


Diriez-vous que la situation économique en France est…

Voici la réponse à ce sondage

 


 

• … plutôt en train de s’améliorer : 11 %
• … plutôt en train de s’aggraver : 54 %
• … plutôt en train de stagner : 34 %
• NSP : 1 %


L’économie a cela de commun avec l’amour qu’elle ne se décrète pas et qu’elle se nourrit de preuves. Les incantations, les beaux discours et les paroles, dont la réalité n’est pas constatée dans la « vraie vie », sont toujours créatrices de déceptions parfois insurmontables. C’est à cette situation de dissonance entre le discours et la réalité constatée par les Français, que le gouvernement actuel et le président de la République se trouvent confrontés.

En affirmant à maintes reprises une amélioration de la situation économique, dont les résultats n’ont pas été constatés sur le terrain et dans la vie quotidienne des Français, aujourd’hui, le gouvernement se retrouve dans la situation enlisée que l’on connaît. Pire, dans le sondage de cette semaine, 54% des Français interrogés considèrent que la situation économique est en train de s’aggraver.

Ce résultat s’explique majoritairement par l’empressement du gouvernement de communiquer avec abondance et même surabondance, sur les quelques bonnes nouvelles qui ont émaillé ces derniers mois : la baisse du chômage certains mois, les commandes de l’industrie navale, du ferroviaire ou de l’aérien, mais aussi l’industrie militaire. Si ce réflexe de communication s’explique, compte tenu de la situation politique globale et du niveau très faible de popularité de l’exécutif, chaque bonne nouvelle est d’abord considérée comme un élément qui pourra redorer un blason bien terni, une autre stratégie de communication aurait certainement pu être plus efficace, plus longue à porter ses fruits certes, mais plus efficace.

En effet, compte tenu du niveau de popularité actuel de l’exécutif, une communication basée sur le recours à des ambassadeurs extérieurs (experts, économistes, éditorialistes...) vantant les mérites de la politique du gouvernement aurait sans doute été plus efficace qu’une communication directe réalisée par une équipe jugée faible par les études d’opinion. Toute la question dans le futur est de savoir si les sujets économiques seront au coeur ou pas de la campagne présidentielle de 2017 et si les quelques bonnes nouvelles pourront être valorisées afin de crédibiliser une candidature de François Hollande. En tout état de cause, aucun des sept candidats retenus pour participer à la primaire de l’opposition ne convainc les Français sur la crédibilité de son programme économique.
D’après ce que vous en savez, le programme de réduction des dépenses publiques de chacun des candidats à la primaire de la droite et du centre est-il crédible ?


Alain Juppé

• Oui : 37 %
• Non : 32 %
• Ne connaît pas assez le programme : 30 %
• NSP : 1 %


Nicolas Sarkozy

• Oui : 23 %
• Non : 50 %
• Ne connaît pas assez le programme : 26 %
• NSP : 1 %


Bruno Le Maire

• Oui : 22 %
• Non : 40 %
• Ne connaît pas assez le programme : 36 %
• NSP : 2 %


François Fillon

• Oui : 21 %
• Non : 45 %
• Ne connaît pas assez le programme : 33 %
• NSP : 1 %


Nathalie Kosciusco-Morizet

• Oui : 14 %
• Non : 45 %
• Ne connaît pas assez le programme : 40 %
• NSP : 1 %


Jean-François Copé

• Oui : 9 %
• Non : 52 %
• Ne connaît pas assez le programme : 38 %
• NSP : 1 %


Jean-Frédéric Poisson

• Oui : 4 %
• Non : 41 %
• Ne connaît pas assez le programme : 54 %
• NSP : 1 %

Face à un gouvernement impopulaire dont la politique économique peine à convaincre, il paraissait primordial de savoir si le programme économique des candidats aux primaires pouvait recueillir un avis favorable de la part de l’opinion publique. Il n’en est rien. Aucun des sept candidats ne dépasse 50% d’opinion favorable sur le programme de réduction des dépenses publiques partagé et commenté depuis le début de cette semaine dans la plupart des médias.

Il convient de modérer immédiatement le résultat du sondage tant les personnes interrogées mentionnent qu’elles ne connaissent pas suffisamment le programme des candidats en lice pour juger. Il n’en demeure pas moins vrai qu’en communication ces résultats montrent que les programmes économiques de réduction des dépenses publiques proposés par les candidats n’ont pas été diffusés dans l’opinion, n’ont pas infusé et n’ont pas été compris.

Les candidats concernés se trouvent ainsi confrontés à un dilemme : - soit profiter des débats télévisés à venir et de la caisse de résonance médiatique offerte par la campagne pour amener l’opinion publique à s’intéresser aux questions économiques et à en faire un des éléments les plus importants du débat des primaires de la droite et du centre - soit laisser les sujets sociétaux ou de sécurité qui occupent le débat public actuel prendre le dessus car, manifestement, la crédibilité et la résonance des candidats sur les sujets économiques ne sont pas établies. En posant cette question, on voit se dessiner en creux ce qui pourrait être la stratégie de communication des candidats. La première option pour Alain Juppé, dont la crédibilité du programme est la plus forte et qui a déjà commencé à critiquer « l’état du débat politique actuel », la seconde pour Nicolas Sarkozy plus percutant sur les sujets sociétaux. Nous aurons une réponse rapide à cette question qui sera tout l’enjeu des actions de communication politique des jours qui viennent.

Source: economiematin.fr Nicolas Boudot

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