20/10/2017

Tariq Ramadan accusé de «viol, agressions sexuelles et harcèlement»


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L’ex-salafiste Henda Ayari a porté plainte vendredi pour viol contre l’islamologue suisse Tariq Ramadan. «J'ai décidé de déposer plainte contre Tariq Ramadan pour ce qu'il m'a fait subir», a-t-elle annoncé sur Facebook. Joint par Le Figaro, l’avocat d’Henda Ayari, Jonas Haddad, explique qu’une plainte pour «viol, agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement, intimidation» a été déposée auprès du parquet de Rouen cet après-midi.
En 2012, en marge d’un congrès de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), Tariq Ramadan aurait invité Henda Ayari à la rejoindre dans un hôtel et l'aurait violée. «J'ai gardé le silence depuis plusieurs années par peur des représailles car en le menaçant de porter plainte pour le viol dont j'ai été victime, il n'avait pas hésité à me menacer et à me dire également qu'on pourrait s’en prendre à mes enfants, j'ai eu peur et j'ai gardé le silence tout ce temps», a souligné la victime présumée sur Facebook. Pour l’heure, Tariq Ramadan n’a pas réagi à ces accusations.

Née en Normandie d’une mère tunisienne et d’un père algérien, Henda Ayari est tombée à 21 ans dans le salafisme. Mariée à un musulman rigoriste et violent pendant dix ans, elle s’est affranchie de l’islamisme radical après les attentats de 2015. En 2016, elle a révélé son passé dans un livre, « J’ai choisi d’être libre ». Dans cet ouvrage, elle consacre notamment un chapitre à cette agression présumée. «Par pudeur, je ne donnerai pas ici de détails précis sur les actes qu'il m'a fait subir. Il suffit de savoir qu'il a très largement profité de ma faiblesse», avait-elle écrit, assurant que quand elle s'est «rebellée», qu'elle lui a «crié d'arrêter», il l'a «insultée», «giflée» et «violentée».
«J'en ai tout de même parlé dans mon livre dans un chapitre entier en changeant son nom, pour ne pas être poursuivie en justice pour diffamation, mais aujourd'hui je ne peux plus garder ce secret trop lourd à porter, il est temps pour moi de dire la vérité», a-t-elle indiqué vendredi sur les réseaux sociaux.
» LIRE AUSSI - Henda Ayari : «Le salafisme m'a anesthésiée»

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