10/08/2016

Pourquoi je ne suis pas altermondialiste. éloge de l'antimondialisation par André Bellon

​ "Les dieux n'étant plus, et le Christ n'étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l'homme seul a été." Gustave Flaubert

Je ne suis pas alter-mondialiste; et pourtant, je suis solidaire des centaines de milliers de manifestants qui s'expriment pour un autre monde dans les rues des mégapoles où survit une humanité de plus en plus paupérisée, soumise, méprisée; je suis un parmi ces centaines de milliers de militants des forums sociaux locaux ou mondiaux comme un parmi ces millions d'hommes qui ont défilé dans les capitales du monde contre la folie guerrière des états-Unis. Ces défilés sont une réponse au discours révérencieux tenu depuis plusieurs décennies par les prêcheurs qui monopolisent l'expression publique, à l'enthousiasme parfois délirant de la classe dirigeante vis-à-vis de la mondialisation. Ils sont une réaction à cet environnement oppressant que nous apportent, depuis des années, les
principaux médias; tournons, par exemple, au hasard, les pages de *The Economist*, cet hebdomadaire si politiquement correct : « Comment vous adaptez-vous à l'économie globalisée ? » « Pendant que beaucoup parlent de l'idée de village planétaire, nous le construisons*. Lire la suite...

1 commentaire:

  1. A quel résultat concret aboutit ce texte sinon à rejoindre le clan infini des indignés qui considèrent avoir compris le fonctionnement du monde mieux que les autres et, l’exprimant, avoir « fait le boulot ». Car critiquer le capitalisme, la mondialisation, dans un grossier mélange nommé « libéralisme » , critiquer même ses anciens amis de gauche qui auraient fini par tomber dedans, ce n’est pas proposer l’alternance ni surtout expliquer pourquoi et comment l’installer.
    Ultime embrouille, il y aurait un vrai socialisme humaniste après l’échec fondateur du premier – les faux socialistes ayant toutefois nourri positivement le débat quand les faux libéraux actuellement en place en seraient incapables – qui permettrait de « revitaliser la politique », le retour de l’humanisme passant naturellement par le combat (en l’occurrence la simple dénonciation) de la mondialisation.
    1) Le véritable libéralisme n’existe dans aucun pays au monde et ce que l’on qualifie de libéralisme (souvent d’ultra libéralisme), correspond généralement à des systèmes ou règne un capitalisme de connivence entre l’Etat, les grandes banques et grandes entreprises bénéficiant d’un statut complice d’interlocuteur privilégié protégé.
    2) La mondialisation a globalement et rapidement amélioré le sort de centaines de millions d’individus pauvres du monde (n’en déplaisent aux insiders français menacés dans leurs emplois protégés), mieux qu'aucun régime socialiste régulateur n'a jamais pu le faire, et dont la performance est plutôt à observer dans le décompte des victimes de leur totalitarisme.
    3) Le capitalisme est un concept économique qui n’a pas d’a priori politique, signifiant simplement que certains individus préfèrent plutôt que consommer immédiatement, capitaliser certaines de leurs ressources pour améliorer leur outil de travail, leur productivité, leur savoir-faire… parfois même au bénéfice de futurs employés. Le capital sert à tout et à tous, mais seuls certains usages le font utilement fructifier et ce débat là est en effet constructif.
    4) Quels sont donc les contraires de la mondialisation et du libéralisme puisqu’après l’indignation il faut bien proposer leurs substituts ? La réponse est simple : il s’agit de l’isolement et de la régulation. On cela a-t-il jamais fonctionné ?
    5) La référence à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 est une excellente proposition libérale, encore faut-il la lire complètement concernant l’exercice des libertés individuelles, de la défense de la propriété et de la reconnaissance du mérite y compris celui de réussir dans un monde d’échanges ouverts respectant pour autant la liberté des autres.

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